Resumo

RODRIGUEZ, Lorena B.. “Cuyo nombramiento no lo obtuvo sino por su buena conducta pues nunca fue indio de aquel pueblo”. Caciques et Alcaldes dans le village de Colalao y Tolombón entre la colonie y la république. Tzintzun. Rev. estud. históricos [online]. 2017, n.66, pp.11-36. ISSN 2007-963X.

Le but de cet article est de réfléchir sur le sujet des autorités ethniques dans la juridiction de Tucumán depuis la fin du XVIIIe jusqu’au début du XIXe siècle. Nous émettons l'hypothèse que le maintien des structures communautaires et la possession collective des terres est le résultat, entre autres, de la capacité de redessiner les caractéristiques des collectivités ethniques et reconfigurer leur pouvoir. A partir du cas de Colalao et Tolombón nous essayerons de démontrer que, dans la période finiseculaire, le système des autorités ethniques est devenu plus flexible et ouvert (mais pas totalement aléatoire), redéfinissant non seulement les formes d’accès ou profils des caciques et des alcaldes, mais approfondissant également leur entrecroisement mutuelle, brouillant les frontières entre un et l'autre et progressivement échangeant leurs rôles et leurs fonctions. Dans ce contexte de transformation, les caciques ne fonderont pas leur légitimité sur des principes héréditaires rigides, mais non plus les alcaldes réglèrent leur légitimité uniquement sur des principes électifs, parce que, bien qu’avec plus de laxisme, encore à la fin de XVIIIe siècle les réseaux tissés par les différents acteurs fonctionneront comme une route d'accès au système des autorités ethniques.

Palavras-chave : indigènes; autorités; Tucumán; colonie; république.

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